Le mythe du Graal, qui provient en ligne directe du Mystère Féminin de la Plante, apporta au XIIe siècle en Europe, par voie ésotérique, l'Imagination de la plus profonde métamorphose de l'Etre : la métamorphose du SANG élevé, par la magie végétale, à travers les splendides obscurités d'une vierge, à la puissance de SEVE MYSTIQUE. C'était le "Sang réal".
Parsifal, de mains très pures, élève la COUPE VERTE, taillée dans une émeraude, où flamboie le Sang... C'est la grande imprégnation mystique dans l'extase des chevaliers de la Virginité ! La conscience la plus intérieure !
Extrêmement lointaine est donc cette tradition de "Sang réal", qui apportait dans la pédanterie et l'ergotage ecclésiastique des siècles d'alors, un large souffle païen, survivance d'Atlantis : culte de la femme, vénération de la vierge, inspiration profonde en un idéal de miséricorde humaine... Ce fut une tentative de l'Esprit des Temps, la source de toute chevalerie.
La Vierge Royale était là complètement extériorisée dans la nuit de l'antre, toute entière dans le Rêve profond de son Sentir... Dans son être Vert, le Soleil et l'Eau - les deux éléments qui vivifient la plante, éléments qu'elle ne devait plus revoir - se transmuaient ; ils se métamorphosaient dans son hypersensitivité Imaginative et dans son grand souffle Inspiré. Elle sentait le Soleil et l'Eau, un soleil de minuit, l'autre l'eau profonde, "pure, limpide, réfléchissante" d'un grand lac intérieur...
Dans la tension de l'âme, sous les effets del'astreignante discipline de concentration, ces deux éléments reprenaient de nouveau dans ces forces vierges leur grande proportion spirituelle d'impulsions éternelles, leur caractère occulte de loi : la loi du Feu, la loi de l'Eau dans l'humanité de la Femme... Ces éléments se pénétraient de Volonté humaine !
La naissance mystique de la conscience profonde fut le mobile spirituel des cultes des forces souterraines, des vapeurs méphitiques, des forces délétères, des impulsions volcaniques qui travaillent sourdement la terre. Le symbolisme de l'enfant sur le bras de la mère vierge : l'Horus d'Isis, le Jésus de Marie... a le sens de la naissance solaire de la conscience la plus intérieure. Ce symbolisme est Chthonien.
in LA MAGIE ET LE MYSTERE DE LA FEMME
de Lotus de Païni,
paru aux éditions Arma Artis.
de Lotus de Païni,
paru aux éditions Arma Artis.
André Breton écrivit son estime pour ce livre :
"Si avons-nous dit, les primitifs et les enfants ne connaissent pas les affres qui sont les nôtres, c'est qu'un pont n'a pas cessé pour eux d'unir les deux rives. Dans son bel ouvrage "LA MAGIE ET LE MYSTERE DE LA FEMME", Lotus de Païni montre chez les hommes des lointains, l'aborigène autralien, l'indien ou le Zoulou, la persistance de ce pont qui unit le monde extérieur au monde intérieur".
"Si avons-nous dit, les primitifs et les enfants ne connaissent pas les affres qui sont les nôtres, c'est qu'un pont n'a pas cessé pour eux d'unir les deux rives. Dans son bel ouvrage "LA MAGIE ET LE MYSTERE DE LA FEMME", Lotus de Païni montre chez les hommes des lointains, l'aborigène autralien, l'indien ou le Zoulou, la persistance de ce pont qui unit le monde extérieur au monde intérieur".