mardi 19 mai 2009

Dans le merveilleux PETRUSMOK de Malcolm de Chazal...

Les alchimistes transmutaient. Via l'analogie, ils voyaient l'unité du monde et révélaient cette unité physiquement. Ces magiciens blancs mutaient la substance terrestre, afin de prouver que tout est un.
L'or ? La correspondance ? Le métal qui éblouit, et qui a une magie de la chair et une magie de l'esprit sur l'âme humaine, à cause de son pouvoir sur la vie et de son association au céleste ? Oui, les alchimistes avaient découvert la pierre philosophale. C'était l'analogie latérale, l'unité vue latéralement par une magie d'association de la pierre et du métal.

Mais le Verbe créa le monde. Et le monde porte le sceau du Verbe. La pierre philosophale donnait un geste d'action, non pas de réalité. La réalité, c'est le verbe. Et le verbe ne giclait pas des transmutations.

Le verbe est l'essence de la substance. La pierre philosophale ne faisait aucune nomination et ne révélait donc rien de l'essence, sauf de prouver que tout est un.
Le Grand Oeuvre n'était donc que partiel dans la pierre philosophale, puisqu'il ne montait pas vers le verbe.

Ce n'était pas cette pierre artificiellement produite qui pouvait révéler le verbe, mais bien la pierre naturelle, où le sceau du Verbe est inscrit, - sceau qui fut mis dans la pierre à la Création, lorsque Dieu dit.

Dieu dit, - et le Verbe mit au monde le Monde.

Revenir au verbe, c'est lire le Sceau de la Nature, c'est déchiffrer la parole inscrite, l'Empreinte de Dieu, les Marques des Doigts Divins sur le divin des choses, c'est lire la Pensée Divine, du plus bas des choses au plus haut, en montant vers Elle.

Le Grand Oeuvre n'a rien à voir avec la parole poétique, mais il est lié au verbe mythique et surnaturel.

Le Grand Oeuvre, c'est la fonte si absolue de soi à la vie, que l'homme devenu "substance", connaît le verbe, co-naît au verbe - au verbe que la substance incarne, parce qu'elle est née de la Main de Dieu, dont tout porte le Sceau.

Le Grand Oeuvre, c'est la naissance à la Toute-Réalité par la substance. C'est la lecture immédiate de la vie par intégration. C'est se faire verbe pour connaître le Verbe, via la substance, qui est écrin de toute sagesse.

in PETRUSMOK, Standard Printing Establishment, Ile Maurice, 1951.