La capacité et la puissance de connaître Dieu sont les dons les plus beaux que le Père céleste ait accordés à l'homme. C'est une preuve visible de son amour pour lui. Or, comme tous les dons divins, ce don implique un devoir : le devoir de ne point le mépriser, c'est-à-dire de ne point mépriser Dieu en nous refusant d'en user. La connaissance de Dieu est donc un devoir pour l'homme, nous devons nous efforcer de le connaître et même de l'exprimer dans la mesure de nos forces... c'est en effet avec la mission de révéler les merveilles divines en ce monde que nous avons été créés. Cette notion de l'homme révélateur des ''merveilles divines'' (Wunder Gottes) est essentielle à Boehme.
in LA PHILOSOPHIE DE JACOB BOEHME,
par Alexandre Koyré,
Libraire philosophique J. Vrin, place de la Sorbonne, 1929.
par Alexandre Koyré,
Libraire philosophique J. Vrin, place de la Sorbonne, 1929.