La poésie est un combat. Aussi sereine, désinvolte ou légère qu'on la veuille, si éprise de songes vagues ou du halo des mots qui surgissent, comme l'écume, de l'immensité houleuse de ce qui n'est pas encore dit, la poésie n'existe en ce monde que par le dévouement, le courage, l'oblation martiale de ses Serviteurs. A ce titre, toute poésie est militante, non en ce qu'elle se voudrait au service d'une idéologie mais par la mise en demeure qu'elle fait à ceux qui la servent de ne servir qu'elle.
in Hommage à Stefan George par Luc-Olivier d'Algange
dans LES CARNETS DE LA PHILOSOPHIE, N° 11, janvier-février-mars, 2010.
dans LES CARNETS DE LA PHILOSOPHIE, N° 11, janvier-février-mars, 2010.