"Il est impossible de parcourir une gazette quelconque, de n'importe quel jour, ou quel mois, ou quelle année, sans y trouver, à chaque ligne, les signes de la perversité humaine la plus épouvantable, en même temps que les vanteries les plus surprenantes de probité, de bonté, de charité, et les affirmations les plus effrontées relatives au progrès et à la civilisation.
Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreur. Guerres, crimes, vol, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocités universelle.
Et c'est de ce dégoûtant apéritif que l'homme civilisé accompagne son repas chaque matin. Tout en ce monde sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l'homme.
Je ne comprends pas qu'une main pure puisse toucher un journal sans une convulsion de dégoût."
Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreur. Guerres, crimes, vol, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocités universelle.
Et c'est de ce dégoûtant apéritif que l'homme civilisé accompagne son repas chaque matin. Tout en ce monde sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l'homme.
Je ne comprends pas qu'une main pure puisse toucher un journal sans une convulsion de dégoût."
in "Mon coeur mis à nu", LXXXI, Baudelaire,
Oeuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade.
Cité par Michel Waldberg
Oeuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade.
Cité par Michel Waldberg