mardi 13 octobre 2009

Du poète flamand Emmanuel Looten, cet extrait...

LUG :

Hull, magie éternelle de l'appel,
Nous humains ne sommes rien sans le Destin...
Je crois en l'Idéal, en cette loi des Signes ;
J'ai vu de grands oiseaux trembler comme une mer
En ces parcs grenadins où glissait l'espérance.

Je suis vaincu de moi, giberne de joker.
Cette plainte terrible incendiera la foi :
Longuement recherché au vague de mes yeux,
Orbé, je me tuerai comme une cible...

HULL :

Garde-toi de vierge peureuse et pleureuse :
Reste chef idéal selon contentement,
A ton consentement, à ces ressentiments.
Tu es cet ange noir, les ténèbres complices.
Les nornes ont sillé jadis ta destinée :
Filèrent et nouèrent leurs fils d'or et de cuivre
Au midi d'une lune blanche ;
Attachèrent de l'Est et jetaient vers le Nord...

LUG :

Je sais cette légende. Nos loups des bois
Iront par travers gras de nouveaux cadavres :
Je suis Kerle, homme libre devant les Trolls
Ou les serfs à main nue et noircie.
Je veux renaître encore, toujours renaître.

Je porterai ma foi et tirerai le glaive
Au rouge fil du sang nécessaire.

HULL :

Lumières et ténèbres s'affronteront
En ton sacrifice redoutable :
Que les esprits de nos forêts te gardent !

LUG :

Ou le pire diable !

in LA SAGA DE LUG HALLEWIJN d'Emmanuel Looten, Arma Artis, 2009.