vendredi 23 octobre 2009

De l'Inspiré exceptionnel qu'est Raoul Auclair...


Khéops, ce Temple clos - livre fermé qui commence seulement à s'ouvrir - impose la présence de Dieu, décelable sous les traits de la Sagesse. Certes la Pyramide, et si parfaites et révélatrices que soient ses mesures, ne saurait en cela seul être considérée comme un témoignage divin ; elle pourrait être celui du génie de l'homme. Et pourtant, en Khéops, révélant ce génie, le témoignage va plus loin et gagne jusqu'à Dieu. Car Temple et Autel (le Temple étant la Pyramide, et l'Autel le Tombeau vide qu'il cèle en ses denses profondeurs) sont tout entiers construits sur les Nombres de l'harmonie divine, vivante structure de la Sagesse du Créateur qui ordonne et coordonne toute la Création.
Ici, l'homme a retrouvé et contemplé ! Il est témoin et son monument est témoignage. L'ordre figé de la pierre restitue, dans le Nombre, la belle ordonnance des cieux qui chantent la gloire de Dieu.
En vérité, la Pyramide, ce Temple parfait, est la parfaite image de la Pierre angulaire à partir de laquelle l'homme se construit pour entrer dans la construction du Temple vivant.

Le Tombeau vide ! Voilà tout ce que contient la lourde opacité de cette montagne scellée !
En vain y chercha-t-on l'or des sarcophages. Il ne contenait que l'or spirituel de la Pierre philosophale.

La Grande Pyramide est le Tombeau de l'Homme-Dieu, qui meurt homme et ressuscite Dieu.

in LA FIN DES TEMPS de Raoul Auclair, Fayard 1973.