vendredi 26 décembre 2008

"CINQ PARADIGMES DE LA GEOMETRIE SACREE" du remarquable poète, métaphysicien, architecte, hermétiste GUY-RENE DOUMAYROU;



Petit extrait :

La Quintessence, essence irrationnelle de toutes les raisons, est la porte de l'au-delà, Nouveau monde ou Autre monde, milieu énergétique où se fondent ces grumeaux acccidentels, formes évanescentes qui constituent pour nous la dure réalité. La vie s'y réinvente continuellement, produisant dans l'iréel ces êtres inorganiques que la conscience aiguisée rencontre parfois, et nourrissant sur l'holocauste du songe et de la pensée la gerbe lumineuse de la voyance. Les visions de l'au-delà ne peuvent évidemment pas être rendues perceptibles au regard ordinaire. Les métaphores des arts, des philosophies et des religions n'ont, de dogme en révolte, fait que brouiller les pistes en feignant de les éclairer. L'outrepassement de la conscience primaire ne peut s'effectuer que par une initiation féroce, la mort du vieil homme et sa renaissance dans le dépouillement d'une royauté sans terre. L'esprit Nouveau déploie alors ses ailes de papillon à partir de la révélation dodécaèdrique.
Forme "réciproque" de l'icosaèdre, le dodécaèdre présente douze faces pentagonales s'articulant deux à deux sur trente arêtes, et trois par trois sur vingt sommets. Platon y voit l'image du Tout, lequel pourtant ne saurait être limité par une forme. Il semble que ce soit Aristote qui ait mis en circulation le terme de Quintessence (pempte ousia).
Il ne faut au dodécaèdre que quelques amendements pour accéder à la perfection sphérique du soleil. S'il peut représenter le Tout, la globalité de l'univers, c'est comme harmonisateur des principes transcendant les contradictions du monde sensible. La quintessence est de même, non pas un cinquième élément qui serait plus subtil que les précédents, mais un "composé de ce qu'il y a de plus pur dans les quatre éléments".



In l'extraordinaire ouvrage "Cinq paradigmes de la géométrie sacrée et leur signature monumentale", paru aux Editions Arma Artis.