vendredi 8 mai 2009

De l'inclassable Lotus de Païni...


L'histoire du
sang est étrange, inattendue. C'est une histoire profonde comme tout ce qui émane de ce grand art religieux magique. Art réel parce qu'il travailla avec la vie, dans la vie, et parce qu'il mania tous les éléments du corps humain avec une égale gravité, une égale dignité, mettant en chacun d'eux une âme et une potentialité spirituelle qui est un pouvoir de transformation illimitée...


Le sang est le centre du Mystère de la Plante parce qu'il est saturé de sève d'âme qu'il charrie dans tout l'organisme ; parce qu'il est l'élément très affiné du corps que l'Homme charge de ses plus lourds désirs, de sa liberté, de sa colère, de sa volonté, de tout le rouge profond de son être... Il veut, il est violent dans ce sang qui l'inonde de son torrent rapide et dont les eaux viennent battre si rudement aux valves de son coeur. Il est fort par ce rythme qui réalise sa volonté. Le sang est donc la sève de la plante de chair, il porte et fait croître le "moi" dans l'Homme. Il est purement astral.

C'est en vertu de cela que cette sève humaine était l'élément mystique du culte magique ; on en imprégnait tous les objets et cette imprégnation les consacrait. Le sang prêtait son intense psychisme, modeleur de formes, à l'occulte qui émanait de l'invocation rituelle ; alors tout le supranormal prenait un contour vivant ! les hypersensitifs des lointains le voyaient comme une lumière et son émanation était grisante, extasiante pour eux.

Au temps qui nous occupe, dans tout le grand cycle des premières formations mystiques du Penser, le SANG SACRE est féminin.

in LA MAGIE ET LE MYSTERE DE LA FEMME, Editions Arma Artis.