lundi 30 mars 2009

De Mewlana djellal e-din i Rumi...

"Tu m'as demandé : "Que fait-tu?" Avec toi, que reste-t-il à faire ?
Une oeuvre accomplie sans toi, Dieu le sait, elle échoue.
Si, revêtu d'habits dorés, je buvais du vin paradisiaque,
Tout cela ne serait pour moi que malaise et langueur.
Dans l'atelier de ton amour, tout ce que je tisse sans toi,
Il n'en demeure, Dieu le sait, ni chaîne, ni trame.
Tu es un fleuve sans fin ; le monde est devant toi comme un pont ;
Jamais on ne peut franchir un tel fleuve sur ce pont.
Le monde comporte quatre saisons, chacune différente des autres :
Resterait-il une quiétude, lorsque quatre ennemis se combattent ?
Approche, ô printemps de la beauté ! Toi qui est l'origine des saisons,
Afin que toutes les saisons soient consumées et que seul le printemps demeure.
"

In le Dîvân-e shams-e tabrîzî, trad. Eva de Vitray-Meyerovitch